jeudi 17 septembre 2009

Summer's gone.


Regardez par la fenêtre. Passez une main dehors.
Qu'est-ce que vous voyez? Qu'est-ce que vous ressentez?
Je vais vous le dire moi...
Il fait gris et il fait froid.
Il est l'heure de ranger vos tongs, vos espadrilles, vos shorts et vos bikinis et de sortir les pulls, les doudounes, les écharpes et votre bonne vieille couette bien chaude.
Eh oui les gars: l'été, c'est fini!
Ce qui m'amène à penser à deux choses:
1. J'ai l'impression que, plus je vieillis, plus le temps passe vite. Et qu'en disant ça, j'ai une deuxième impression: celle d'entendre ma mère. Et ça, c'est flippant.
(Rendez-moi mes 15 ans).
2. Mon dernier article (mis à part le précédent) date du 28 juillet. J'ai donc carrément laissé ce blog à l'abandon pendant plus d'un mois, c'est-à-dire un très long moment.

Voilà.
Mais je vous promets de me rattraper...

(Je vous ai manqué?)

Je vous souhaite d'ores et déjà une bonne grippe porcine!


A.

Découverte littéraire du moment.


« Je suis seul. Seul ici et seul au monde. Seul dans mon cœur et seul dans son esprit. Seul partout, tout le temps, d’aussi loin que je me souvienne. Seul avec ma Famille, seul avec mes Amis, seul dans une Pièce pleine de monde. Seul au réveil, seul toute la sainte journée, seul quand je finis par épouser le noir. Je suis seul dans toute mon horreur. Seul dans toute mon horreur.
Je ne veux pas être seul. Je n’ai jamais voulu être seul. Je déteste ça, bordel. Je déteste n’avoir personne à qui parler, je déteste n’avoir personne à appeler, je déteste n’avoir personne qui me tienne la main, me prenne dans ses bras, me dise que tout va bien aller. Je déteste n’avoir personne avec qui partager mes espoirs et mes rêves, je déteste ne plus avoir d’espoirs ni de rêves, je déteste n’avoir personne qui me dise de m’accrocher, que j’en aurai de nouveaux. Je déteste, quand je gueule, et putain qu’est-ce que je peux gueuler, gueuler dans le vide. Je déteste que personne ne m’entende gueuler et que personne ne m’apprenne à cesser de gueuler. Je déteste que les choses vers lesquelles je me suis tourné dans toute ma solitude résident dans une pipe ou une bouteille. Je déteste que les choses vers lesquelles je me suis tourné dans ma solitude soient en train de me tuer, m’aient déjà tué, ou me tueront bientôt. Je déteste devoir mourir seul. Je mourrai seul dans toute mon horreur. »



James Frey, « Mille morceaux », Coll. 10/18 Domaine Etranger, Ed. Belfond, 2003
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