
Mesdames et messieurs,
Il est grand temps de remettre les points sur les « i » avec les petits élitistes méprisants (et, par conséquent, méprisables) que vous êtes envers l’un des arts fondateurs de notre civilisation. Je tiens à ce que vous sachiez que vous faites partie des personnes qui m’inspirent le plus de dégoût dans ce bas monde.
Et pour cause.
Cela fait des siècles que vous et vos compères sévissez.
De tous temps, vous avez méprisé, condamné, marginalisé des œuvres qui, malgré cela, sont devenues des écrits majeurs de notre temps.
Remettons les choses en place… Si l’on s’attarde un peu sur la définition que le dictionnaire donne de la littérature, on peut lire ceci :
Il est grand temps de remettre les points sur les « i » avec les petits élitistes méprisants (et, par conséquent, méprisables) que vous êtes envers l’un des arts fondateurs de notre civilisation. Je tiens à ce que vous sachiez que vous faites partie des personnes qui m’inspirent le plus de dégoût dans ce bas monde.
Et pour cause.
Cela fait des siècles que vous et vos compères sévissez.
De tous temps, vous avez méprisé, condamné, marginalisé des œuvres qui, malgré cela, sont devenues des écrits majeurs de notre temps.
Remettons les choses en place… Si l’on s’attarde un peu sur la définition que le dictionnaire donne de la littérature, on peut lire ceci :
LITTERATURE
Nom féminin singulier
* ensemble des œuvres écrites ou orales, considérées du point de vue de la forme et de l'expression ;
* ensemble des œuvres écrites concernant un domaine précis ;
* activité de l'homme de lettres ;
* ce qui est décrit dans les œuvres littéraires, comparé à la réalité.
Dès lors, j’ai du mal à comprendre que la majeure partie d’entre vous en soit presque restée à la vision de la littérature qu’avaient Platon ou Aristote (c’est un peu caricatural mais certains d’entre vous ne m’en donnent pas le choix). Vous cantonner dans votre élitisme littéraire revient à négliger le fait que les siècles aient vu la littérature s’étoffer et incorporer des formes de plus en plus diversifiées et populaires de la littérature.
Eh oui, mesdames et messieurs : populaires. Pas bourgeoises.
La littérature d’aujourd’hui, ce n’est plus que l’épopée, la tragédie, les essais et la poésie.
C’est les romans, la bande dessinée, les ouvrages anthropologiques, la littérature « de gare », comme d’autres avant vous l’ont surnommée.
En flinguant ce type de littérature, vous refusez d’avancer, vous refusez de vivre avec votre temps, et vous faites fi de tout l’apport de la sociologie de la littérature de ces dernières décennies.
Je suis sincèrement horripilée par le fait de voir qu’aujourd’hui encore, certains types de romans soient considérés comme appartenant à une espèce de sous-littérature qui n’a droit qu’au mépris affiché de l’intelligentsia (si on peut encore appeler ça comme ça).
Réfléchissez un peu… Si tout le monde avait été dans votre sens, nous n’aurions jamais pu lire Hugo, Montaigne et Voltaire, qui font aujourd’hui partie des 10 auteurs classiques de la littérature française. Nous ne lirions pas de romans policiers, de science-fiction, de romans sentimentaux ou d’aventure que vous avez stigmatisés durant l’après-guerre. Nous en connaîtrions beaucoup moins sur le monde ouvrier, puisque vous avez descendu en flèche les auteurs de la littérature prolétarienne.
La littérature écrite pour le peuple n’a donc aucune valeur à vos yeux ?
Est-ce forcément mal ?
Pour vous, n’y a-t-il que la littérature « classique » qui puisse enrichir l’âme ?
Une si petite étroitesse d’esprit me sidère…
Malgré vos critiques et tout le venin que vos prédécesseurs ont craché sur ces œuvres dites « paralittéraires » ou encore « de seconde zone », bon nombre d’entre elles sont devenues des classiques, des best-sellers.
Je le redis encore car vous semblez exécrer ces mots : BEST-SELLERS.
D’après ce que je vois, vous n’avez pas retenu la leçon… Aujourd’hui encore, vous vous attaquez à des auteurs juste parce qu’ils « font vendre ». Or, n’est-ce pas merveilleux qu’un écrivain puisse vivre de ses écrits ? Arrêtez de citer Nietzsche ou Proust et intéressez-vous à des œuvres de votre temps qui, même si elles sont vendues par millions ou ne connaissent aucun succès, n’ont rien de méprisable.
Il est temps de vous réveiller.
Je vous remercie de votre attention,
A.